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La mécanique sexiste

samedi 8 août 2020, par Andy

Reprenant la définition de Pierre Tevanian du racisme comme concept avec ses critères qui l’envisagent sous l’angle de la logique, il a été appliqué au sexisme, une autre discrimination selon les critères de genre. Ce qui produit une conception particulière des femmes et des hommes ainsi que de leurs relations.

Le film ci-dessous reprend les critères suivants appliqués au sexisme à l’égard des femmes (il pourrait aussi s’appliquer à l’égard des hommes selon d’autres modalités comme l’explique Elisabeth Badinter).

On retrouve :

 la différenciation, c’est-à-dire la construction mentale d’une différence sur la base d’un critère choisi arbitrairement (la race, la culture, la religion, la couleur de peau…) ;

 la péjoration de cette différence (sa transformation en stigmate, c’est-à-dire en marqueur d’infamie ou d’infériorité) ;

 la focalisation sur ce critère et la réduction de l’individu à son stigmate (quiconque est – entre autres choses – noir, arabe, musulman ou juif, devient « un Noir », « un Arabe », « un Musulman », « un Juif », et chacun de ses faits et gestes trouve son explication dans cette identité unique) ;

 l’essentialisation, l’amalgame, autrement dit : l’écrasement de toutes les différences d’époque, de lieu, de classe sociale ou de personnalité qui peuvent exister entre porteurs d’un mêmes stigmate (« les Noirs », « les Arabes », « les musulmans » ou « les Juifs » sont « tous les mêmes ») ;

 la légitimation de l’inégalité de traitement par la moindre dignité des racisés (ils « méritent » d’être exclus ou violentés en tant qu’inaptes ou dangereux).

 > "LA MECANIQUE SEXISTE" réalisé par Marine Spaak
 Centre Hubertine Auclert - "Mention spéciale du jury" - Concours Ton court pour l’égalité 2016

 > La mécanique raciste est paru aux éditions Dilecta en septembre 2008. 128 pages, 10 euros.