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Peut-on parler d’une révolution du genre ? c’est genre ?
samedi 23 mars 2019, par
Femme ? Homme ? Ni l’un ni l’autre ? L’assignation à un genre fait de plus en plus débat, notamment chez les jeunes. Cette remise en question des stéréotypes pousse chacun d’entre nous à s’interroger sur son identité. Le genre constitue en effet l’un des grands principes structurants de notre vie sociale et intime. Peut-on parler d’une révolution du genre ?
Ni fille ni garçon : la révolution du genre
Un article de l’Obs, Par Elisabeth Philippe
Publié le 27 mars 2019 à 17h39
Brieuc, 21 ans, porte une barbe et du rouge à lèvres. Son prénom est masculin, mais elle préfère les pronoms féminins. Ni homme ni femme, bien au contraire : Brieuc est non binaire. Pour elle, cela signifie "n’appartenir ni strictement au genre masculin ni strictement au genre féminin". Selon une étude YouGov réalisée pour "l’Obs", 14% des 18-44 ans se considèrent non binaires (6% "oui, tout à fait", 8% "oui, plutôt"). Au-dessus de 44 ans, ils sont 8% (1). Les personnes qui assument une identité hors de la traditionnelle dichotomie femme-homme, jugée trop restrictive, sont de plus en plus visibles.
Qu’elles se sentent à la fois homme et femme, parfois l’un parfois l’autre, entre les deux, aucun des deux, il existe désormais une débauche de termes non homologués par l’Académie française pour distinguer ces infinies nuances : bigenre, intergenre, genderfluid, agenre, neutrois, pangenre, androgyne, demi-boy ou demi-fille… Et autant de pronoms qui fleurissent pour sortir de l’alternative "il" "elle" : "ul", "ol", "iel", "ele", "ille". Comme si on découvrait peu à peu toute la palette de couleurs qui se déploient entre le noir et le blanc. Facebook propose ainsi plus de cinquante options de genre. On est loin des deux cases à cocher sur les formulaires administratifs. De nombreux·se·s non-binaires souhaiteraient d’ailleurs que l’état civil reconnaisse un genre "neutre", comme c’est le cas à New York depuis janvier, voire que les mentions "homme" et "femme" disparaissent tout bonnement.
[Suite de l’article de l’OBS - à ouvrir dans un nouvel onglet : - >http://www.nouvelobs.com/societe/20190327.OBS2490/ni-fille-ni-garcon-la-revolution-du-genre.html
Faut-il en finir avec le genre ?
GRAND BIEN VOUS FASSE ! Jeudi 28 mars 2019 par Ali Rebeihi
Faut-il en finir avec le genre ?Nos mots, nos gestes, notre corps sont genrés. Traditionnellement, masculin / féminin. Et pour certains, ni l’un ni l’autre, bien au contraire. On assiste depuis quelques années à une remise en question de cette dichotomie, chez les jeunes notamment. Certains parlent même d’une révolution du genre. Selon un sondage You Gov pour L’Obs, 14% des 18/44 ans se considèrent comme « non-binaire », et n’assument plus une identité jugée trop restrictive à leurs yeux.
C’est l’occasion ce matin de se demander ce qui fonde le masculin et le féminin, d’interroger les représentations, les stéréotypes, les frontières entre la féminité et la virilité.
Et de puiser dans une quantité de termes pour se définir : gender fluid, bigenre, androgyne, demi-fille, demi-garçon.