Erick Cakpo, Université de Lorraine
Dire que « les femmes sont bavardes », que « les Africains ont le rythme dans la peau » ou que « les Français sont malpolis », ne relève pas seulement du stéréotype, c’est-à-dire de l’opinion toute faite sur un individu ou sur un groupe, il s’agit aussi d’une forme d’essentialisation.
Ce terme est apparu ces dernières années avec les débats relatifs aux identités et on l’utilise surtout lorsqu’on parle de genres, de sexes, de religions ou de races. « Essentialiser », dans (...)
Site de ressources documentaires sur les questions du sexisme, du racisme, de l’hétérosexisme et de l’homophobie. S’ajoute à celles-ci des pages de réflexions sur les altérités et les diversités, la question de l’inclusion sociale. Parions sur les ressorts de la pédagogie pour réinventer un monde de diversités fondé sur le respect, tous les respects. Parions sur l’éducation au respect et l’inclusion !
Articles les plus récents
-
« L’envers des mots » : Essentialiser
28 avril, par phil -
La persistance des stéréotypes entretient les inégalités professionnelles femmes-hommes
10 mars, par philClotilde Coron, Université Paris-Saclay
Les inégalités professionnelles entre femmes et hommes persistent, malgré un cadre législatif de plus en plus engagé. Ainsi, dans l’Union européenne (UE), en 2021, le taux d’activité chez les 15-64 ans est de 68,5 % chez les femmes et 78,7 % chez les hommes (données issues de l’EIGE : European Institute for Gender Equality).
Par ailleurs, les femmes et les hommes n’occupent pas les mêmes métiers. Certains métiers sont ainsi très féminisés (métiers du service à (...) -
Lyon : De Simone Veil à Joséphine Baker, Snapchat crée un filtre pour honorer dans la rue des femmes célèbres
8 mars, par philÀ l’occasion de la Journée des droits des femmes, Snapchat lance dans huit villes de France un filtre exclusif pour mettre à l’honneur autant de femmes illustres. Grâce à la réalité augmentée, les statues virtuelles de Simone Veil, Olympe de Gouges ou Joséphine Baker apparaîtront aux côtés de statues - bien réelles - de Charles de Gaulle, Montesquieu ou encore Jean Moulin.
(...)
Simone Veil, Simone de Beauvoir, Françoise de Graffigny, Hubertine Auclert, Elisabeth Vigée Le Brun, Joséphine Baker, Olympe (...) -
Pour lutter contre le racisme, mieux comprendre le mot « nègre »
10 février, par AndyToussaint Louverture. Bibliothèque publique de New York via Wikimedia
Daniel Derivois, Université de Bourgogne – UBFC
La France vient de lancer son nouveau plan national de lutte contre le racisme, l’antisémitisme et les discriminations liées à l’origine.
Ce plan intervient un an après la diffusion du documentaire Noirs en France et environ un mois après la sortie du film Tirailleurs et d’un ouvrage sur L’histoire globale de la France coloniale mettant le pays des Lumières face à des moments (...) -
Débat : Peut-on parler de « racisme d’État » ?
11 janvier, par philCamille Gourdeau, Université Paris Cité ; Aude Rabaud, Université Paris Cité et Fabrice Dhume, Université Paris Cité
« Knee-to-neck » : cette technique d’immobilisation controversée qui a causé la mort de George Floyd aux États-Unis se matérialise par un genou (policier) sur le cou d’une personne interpellée. Cette mort a-t-elle été causée par le genou du policier ou par une violence institutionnelle qui tolère, voire légalise, l’usage de ce type de techniques dans le travail ordinaire policier ?
La même (...) -
En cours d’éducation physique, ces stéréotypes qui pénalisent les filles
28 décembre 2022, par TheconversationPompous / Shutterstock
Milagros Sáinz Ibáñez, UOC - Universitat Oberta de Catalunya
Malgré les progrès réalisés en termes d’égalité des chances entre les hommes et les femmes au cours des dernières décennies, les attentes concernant les performances des garçons et des filles diffèrent encore selon les matières scolaires. Ainsi, dans les domaines liés aux sciences et technologies, tels que les mathématiques ou la physique, ou encore en éducation physique, les garçons sont censés être plus compétents et (...) -
Débat : Qui a peur des études féministes et antiracistes à l’université ?
7 décembre 2022, par TheconversationFrancis Dupuis-Déri, Université du Québec à Montréal (UQAM)
« Panique morale » : telle était l’expression qu’utilisait il y a 50 ans déjà le sociologue Stanley Cohen en observant la couverture disproportionnée par les médias britanniques de quelques bagarres survenues sur des plages entre des jeunes de la contre-culture des années 1960, les rockers et les mods.
Dans son livre Folk Devils and Moral Panics (jamais traduit en français), le chercheur américain estimait que ces rixes n’étaient pas aussi (...) -
Bilal : « Que faire quand on assiste à une scène de harcèlement ? »
21 novembre 2022, par philSi tu es confronté à une scène de harcèlement, il ne faut pas essayer d’agir seul mais plutôt en parler à un adulte. Pimkie bullying/Flickr, CC BY-NC-ND
Johanna Dagorn, Université de Bordeaux and Arnaud Alessandrin, Université de Bordeaux
Bonjour Bilal et merci pour cette question qui traite d’un sujet très important. On sait qu’environ 10 % des élèves sont victimes de harcèlement plus ou moins grave durant leur scolarité. Ces violences, avec abus de pouvoir, souvent répétées, affectent (...) -
La garçonne des années 1920, une figure ambivalente
21 octobre 2022, par TheconversationLa Garçonne vue par le dessinateur Edouard Chimot en 1939. Collection particulière, Fourni par l’auteur
Christine Bard, Université d’Angers
À l’heure de la mode unisexe et des identités fluides, la figure de la garçonne nous donne à penser sur les transgressions de genre et les paniques morales qu’elles provoquent.
La garçonne est à la fois une mode – le look années 1920 – et une figure mythique – la jeune femme moderne et affranchie sexuellement – prise dans un autre mythe, celui des Années (...) -
Écoféminisme : effet de mode, changement de paradigme ?
9 octobre 2022, par TheconversationMagali Trelohan, Université de Reims Champagne-Ardenne (URCA)
À mi-chemin entre l’écologie et le féminisme, le courant écoféministe identifie deux formes de domination interconnectées : le capitalisme et le patriarcat.
Le capitalisme exerce une forme de domination sur la nature – en exploitant les ressources naturelles. Le patriarcat exerce une forme de domination sur les femmes. L’écoféminisme affirme que ces dominations n’en sont qu’une : la nature comme les femmes sont dominées par le patriarcat et (...)